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Trouve le bonheur

Trouve le bonheur
  • On croit à tort qu'il existe des recettes miracles, or c'est à nous de trouver, de cultiver le bonheur. Le bonheur n'est que l'absence de maux... pas l'idéalisation de plaisirs ou de la concrétisations de rêves. Juste l'harmonie avec soi-même.
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3 janvier 2011

Aphorismes pour trouver le bonheur...

Aphorismes sur la sagesse dans la vie... Dans cet ouvrage, cet essai, Schopenhauer analyse la conception humaine du bonheur, les obstacles qui dressent à nous pour l'atteindre, notre comportement face à l'existence, nos attentes, et il nous invite à penser différemment au sujet du bonheur. Car si nous le considérons souvent comme une succession de plaisirs, d'instants agréables à multiplier, il n'est en réalité que l'absence de maux. Ainsi, chaque heure qui s'écoule paisiblement mérite d'être aimée et appréciée pleinement. Le ton de cet ouvrage est très accessible. On y trouve beaucoup de conseils pour harmoniser son existence, trouver son équilibre, comprendre nos mécanismes, nos insatisfactions.

J'ai compilé ci-dessous quelques maximes "'Concernant notre conduite envers nous-même". Il n'est pas toujours évident de composer avec ses volontés, ses émotions, ses perceptions. Voici, d'après le philosophe allemand, l'attitude qui nous préserve des maux :

1°) Il faut connaître ce qui est essentiel à notre bonheur, et ce qui ne vient qu’en seconde, puis en troisième ligne ; il faut se rendre compte, en gros, de sa vocation, de son rôle et de ses rapports avec le monde.

2°) Nous devrions goûter, avec la pleine conscience de sa valeur, toute heure supportable et libre de contrariétés ou de douleurs actuelles, c'est-à-dire ne pas la troubler par des visages qu’attristent des espérances déçues dans le passé ou des appréhensions pour l’avenir.

3°) Toute limitation au contraire, même dans les choses de l’esprit, profite à notre bonheur. Car moins il y a de la volonté, moins il y aura de souffrance.

4°) Tout travail purement intellectuel apportera, au total, plus de ressources à l’esprit capable de s’y livrer, que la vie réelle avec ses alternatives constantes de réussites et d’insuccès, avec ses secousses et ses tourments.

5°) Pour vivre avec une prudence parfaite et pour retirer de sa propre expérience tous les enseignements qu’elle contient, il est nécessaire de se reporter souvent en arrière par la pensée, et de récapituler ce qu’on a vu, fait, appris et senti en même temps dans la vie ; il faut aussi comparer son jugement d’autrefois avec son opinion actuelle, ses projets et ses aspirations avec leur résultat et avec la satisfaction que ce résultat nous a donné.

6°) On ne peut être vraiment soi qu’aussi longtemps qu’on est seul ; qui n’aime donc pas la solitude n’aime pas la liberté car on n’est libre qu’étant seul.

7°) Il nous faut considérer plus souvent ceux dont la condition est pire, que ceux dont elle semble meilleure que la nôtre.

8°) Chaque journée est une petite vie, chaque réveil et chaque levé une petite naissance, chaque frais matin une petite jeunesse, et chaque coucher avec sa nuit de sommeil une petite mort.

9°) Il faut prendre très prosaïquement et très froidement ce qui nous est désagréable afin de s’en tourmenter le moins possible.

10°)
Nous devrions parfois nous efforcer de nous représenter les biens que nous possédons comme ils nous apparaîtraient après les avoir perdus. […] Il est même salutaire de nous représenter à l’esprit de certains malheurs qui peuvent éventuellement nous frapper ; cela nous aide à supporter plus facilement des maux moins graves lorsqu’ils viennent effectivement nous accabler.

11°) Ce qui donne du bonheur immédiat, c’est de voir jour par jour croître son œuvre sous ses mains et de la voir arriver à sa perfection.

12°) Vaincre des obstacles est la plénitude de la jouissance de l’existence humaine. […] C’est la lutte et la victoire qui rendent l’homme heureux.


L'homme s'accomplit dans le travail intellectuel. Il crée, il vainc, il surmonte les difficultés de l'existence, prend la solitude comme amie et non source de souffrance. Le principe restant de s'auto-suffire, ce qui ne s'apparente guère à l'égoïsme, mais simplement l'harmonie, l'acceptation, la reconnaissance de soi.

Notre bonheur provient de ce que l'on est, et pas de ce que l'on a, comme l'illusion nous porte à croire. La richesse intérieure dépend de la subjectivité, qui juge nos peines, nos joies, détermine nos pensées. Les biens matériels nous permettent d'échapper quelques instant à notre être, en apportant des distraction ou une satisfaction ponctuelle, liée à la possession ou au regard d'autrui. Mais l'homme heureux devrait être capable de rester seul, sans jamais éprouver d'ennui. Parce qu'il compenserait par sa richesse spirituelle, ses multitudes de réflexions, ses projets de création. Tel est l'accomplissement. Le sens réel de la vie humaine, le moyen de s'élever, de progresser. Si nous sommes tous capables d'apprendre, il faut reconnaître que "produire" demeure un luxe, tant par manque de temps, d'inspiration, qu'incertitudes concernant notre voie.

J'ai l'impression que les instants lors desquels nous retombons parfois dans le bien-être, l'insouciance de l'enfance, ne sont que l'application de ces préceptes : distiller chaque minute, prendre conscience du temps, focaliser sa pensée sur l'instant, oublier les maux passés et les craintes à venir. Que ce sont les instants les plus simples et les plus sains, ceux dans lesquels nous incarnons notre pleine intégrité, respectons les valeurs qui nous sont chères. Il ne s'agit pas de réaliser quelque chose d'extraordinaire : juste se dire qu'à ce moment précis, nous ne voudrions pas être à un autre endroit, une autre personne. Chercher et multiplier ces moments.   

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